
Je suis Marie, maman de quatre enfants. Alliant mon désir d’écrire avec la bouleversante expérience de donner la vie, je suis auteure de vos récits de naissance.
Les plus beaux et marquants moments de ma vie ont été l’arrivée au monde de mes enfants. J’ai voulu revivre cette puissance mille et une fois. Alors j’ai tout écrit. Pour me souvenir. De chaque détail, chaque sensation, chaque émotion. Pour tourner une page aussi. Revivre ces moments, c’est le plus beau cadeau que je pouvais me faire et un jour mes enfants pourront aussi connaitre leur histoire.
Le récit de naissance, c’est un souvenir palpable et intemporel qu’on s’offre à soi-même et à son enfant. Vous me racontez, j’écris votre histoire de façon douce et romancée. Que ce soit dans une volonté de graver vos souvenirs sans ne jamais rien oublier, de transmettre à votre enfant l’histoire de son arrivée au monde, ou de mettre des mots sur des maux pour prendre du recul, chaque histoire est unique et peut être contée et confiée avec douceur et émotions.
Le récit de naissance s’adresse à toutes les familles et peut intervenir dès la naissance ou bien plus tard. Tant que le cœur se souvient et qu’il me murmure, alors tout est possible.
Je crois si fort aux signes du destin, à la poésie de la vie, aux ressources cachées de la nostalgie et aux belles rencontres, que j’ai mis au monde pour vous mon cinquième bébé, Plume & Murmures. Vous y trouverez de la sororité à foison, de la douceur dans la dureté de l’enfantement et de la maternité, du féminisme bienveillant tout en gardant en héritage la puissance de nos corps et la richesse de cet amour inconditionnel de parent.
« Tu étais leur destinée. Après la naissance de ton frère, il y avait ce cri intérieur qui l’appelait. Maintenant elle le sait, c’était déjà toi. […]
Au fur et à mesure que son ventre accaparait l’espace, les contractions, elles, prenaient part aux conversations. Tant. Surtout le soir. Alors, par sureté, ta grand mère était venue poser ses valises.
Chaque matin de ce mois de janvier voyait défiler sur leurs visages de l’étonnement, des rires, de l’impatience, de la lassitude, de la douceur.
Chaque soirée espérait devenir l’aube d’une promesse.
Ils t’attendaient, c’était exquis et déroutant. Doux et bouleversant. Le feu qui crépitait le soir était mis au ralenti autant que le reste. Ils avaient leur routine, cocon de douceur.
Quand sa respiration s’intensifiait, celles de ton papa et ta grand-mère s’arrêtaient. Elle riait en pleurant. Elle pleurait en riant. Ce mois devenait interminable mais il lui faisait tout autant apprécier chaque dernière seconde où elle portait la vie.
Les paris sur ta date de naissance s’estompaient, alors que les actes et astuces de grands-mères pour accoucher, eux, s’intensifiaient. »
« La nuit s’empruntait du rythme régulier des contractions mais aussi de l’angoisse persistante qu’il était trop tôt pour toi. Trente cinq semaines et un jour.
Au petit matin ce mardi-là, comme si leurs craintes et prières avaient été entendues, tout se mit en pause. Le temps semblait suspendu, comme pour reprendre des forces.
Il fallait te garder au chaud jusqu’à trente-six semaines et six jours, la raison devait gagner sur le corps. Chaque minute comptait et semblait se dissoudre dans cette attente démesurée. »
« Ta poche des eaux est encore intacte. Aidée de la sage-femme, ta maman se met sur le côté. Il est deux heures cinq. Alors le destin déclare forfait, elle perce naturellement et le miracle de la vie se met en route, silencieusement.
En quarante-cinq minutes, tandis que ta maman est un peu perdue car elle ne sent plus rien, tu es prêt à faire ton entrée dans le monde avec ton papa ! Il est votre meilleur guide dans cette étape finale, pour toi et ta maman, il lui dit quand pousser et la soutient de tout son être. Elle a une totale confiance en lui et l’émotion l’envahît lorsqu’elle entend enfin ta voix . Deux heures cinquante-sept, tu appartiens au monde, à leur monde !
Tu sens les mains de ton papa qui te récupèrent puis la peau de ta maman sur laquelle il te pose. Tout est suspendu.
Il t’admire.
Elle tombe amoureuse.
Une nouvelle fois.
Tu es alors devenu leur tout, leur univers, Léo. »